Communiqué de presse
Les engagements internationaux du Maroc en matière
de droits de l’homme à l’épreuve de l’affaire Mansouri.
Le « Comité de soutien au journaliste détenu Hicham Mansouri », informe le public que le jugement de Hicham Mansouri, chef de projets de l’Association marocaine pour le journalisme d’investigation (AMJI), sera rendu mercredi 27 mai 2015 par la Chambre d’appel du tribunal de première instance de Rabat. Ce jour-là, le Maroc saura s’il a bien honoré ou non ses engagements internationaux, tels que mentionnés notamment dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et les Pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme de l’Onu.
L’affaire M. Mansouri, un piège tendu par la « police politique », a débuté le 17 mars dernier, lorsque des policiers en civil, ont investi son domicile l’arrêtant hors de tout cadre légal. Sur place, M. Mansouri a été violenté par la police, déshabillé avant d’être placé en détention dans un poste de police. Le 30 mars, il a été condamné par le tribunal de première instance à 10 mois de prison ferme et 40 000 DH d’amende pour complicité d’adultère. Un procès marqué par des violations graves du droit à un procès équitable, selon ses avocats.
L’arrestation de M. Mansouri, qui s’inscrit dans une campagne de répression des défenseurs des droits de l’homme, a suscité une campagne nationale et internationale de solidarité pour exiger sa libération immédiate et sans condition. Cette campagne à laquelle ont participé plusieurs associations : Syndicat nationale de la presse marocaine (SNPM), Collectif marocain des organisations des droits de l’Homme, Association marocaine des droits humains (AMDH), Ligue marocaine de défense des droits de l’Homme (LMDDH), Reporters sans frontières (ESF), Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Frontline defenders, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), Internet sans Frontières, etc…
Lors de son Examen Périodique Universel (EPR) devant le Conseil des droits de l’homme à Genève en 2012, le Maroc a accepté de mettre en œuvre plus de 140 recommandations : protection des défenseurs des droits de l’homme, droits des minorités, défense des libertés individuelles, droit de la femme, etc…
Mercredi prochain, la Justice marocaine qui se trouvera devant un test, devra prouver son indépendance, en assurant un procès équitable à Hicham Mansouri. A défaut, le Maroc devra répondre de ses violations des droits de l’homme, lors de son prochain EPR en janvier 2017.
Journaliste
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