Dans la ville de Larache au Maroc, Amina jeune adolescente de 16 ans, victime de viol de la part de son voisin Mustafa, fut condamnée par le juge des affaires familiales et l’accord des deux familles d’épouser son violeur.

Selon le code pénal marocain article 475 : « Quiconque, sans violences, menaces ou fraude, enlève ou détourne, tente d’enlever ou de détourner, un mineur de moins de 18 ans, est puni de l’emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 200 à 500 dirhams. Lorsqu’une mineure nubile ainsi enlevée ou détournée a épousé son ravisseur, celui-ci ne peut être poursuivi que sur la plainte des personnes ayant qualité pour demander l’annulation du mariage et ne peut être condamné qu’après que cette annulation du mariage a été prononcée. »

Selon le code pénal marocain, le violeur est acquitté lorsqu’il épouse sa victime, une manière de régler les choses à « l’amiable » qui est malheureusement une pratique assez courante dans les tribunaux marocains. En épousant son violeur, la jeune Amina subit durant six mois les violences de son époux et de sa belle-famille, chose peu surprenante puisqu’au lieu que le coupable soit jugé pour son crime ce dernier trouve une échappatoire juridique en se mariant avec sa victime.
Amina ne trouvant soutien ni dans ses proches, ni dans la loi se suicida en ingérant de la mort au rat. Une fin douloureuse et tragique pour une jeune adolescente.

L’Association Marocaine des Droits Humains Paris, condamne et dénonce :

  • L’impunité du crime de viol exercé sur la jeune Amina.
  • La discrimination des femmes inscrites dans le code pénal marocain et qui va à l’encontre des quelques articles de la CEDEF ratifiés par le Maroc en 1993.
  • Le mariage des mineurs sachant que la moudawana « le code de la famille » l’interdit.

L’Association Marocaine des Droits Humains Paris, exige :

  • Que le coupable (Mari d’Amina) soit poursuivi pour crime de viol ainsi que pour homicide involontaire.
  • L’abrogation de l’article du code pénal permettant à un violeur d’épouser sa victime.
  • Que les victimes de viols soient protégées non seulement par la loi, mais aussi par tous les organes sécuritaires de l’Etat. (Soient suivies par des médecins spécialistes pour dépasser le traumatisme causé et par les violeurs et par la pression d’une société patriarcale.)

De ce fait nous invitons toute personne à signer cette pétition créée sur internet :
http://www.petitionduweb.com/voirpetition.php?petition=11143

Et à participer au sit-in organisé Samedi 17 Mars 2012 à 12h devant le parlement à Rabat.

Le Bureau de l’AMDH Paris
Paris, le 15 mars 2012
Contact presse : amdh.paris@gmail.com

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