Chers amis,
Quel bonheur de vous rencontrer ici au Maroc.
Merci pour l’effort que vous avez fait de venir de France partager ces instants avec nous. Vous avez tant donné et donné vraiment en donnant de vous-même.
Merci à tous ceux qui ont apporté leur contribution pour rendre cette rencontre possible.
Un grand regret cependant. Regret de ne pas avoir à nos côtés des amis chers, très chers. Je ne pourrai pas tous les citer.

Je pense à François Della Sudda, Claire et François Papy, à Marc à Marie Paule, à Jeannette, Sandrine et à tous ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement jusqu’ici pour des raisons évidentes.
Comment ne pas avoir, aussi, une pensée pour leurs proches, Andrée-Marie l’épouse de François Della Sudda et pour tous les autres. Un clin d’œil à tous ceux qui ne sont plus là, René Toussaint…
Merci à Gilles Perrault et aux autres qui par leurs écrits et travaux ont contribué à arracher la fermeture des bagnes secrets (Tazmamart…), l’ouverture des portes des prisons et la fin des souffrances des victimes de la répression et de leurs familles …
Cela fait des années que nous parlions de ce projet avec Samir, Abdelbaqi, Amina…mais les circonstances ont fait que ce projet a été retardé. Mieux vaut tard que jamais.

Je voudrais surtout saluer la mémoire de toutes les victimes de la répression et le courage de leurs proches face à la férocité d’un régime qui ignore -jusqu’à ce jour- le sens des mots justice, liberté et dignité.
Grâce à des femmes et hommes dignes et courageux j’ai acquis la conviction que la liberté il faut la prendre et que la dignité des Hommes libres n’est pas à vendre.
Comment ne pas saluer cette femme admirable Khadija Ryadi qui m’honore par sa présence à mes côtés ; une digne lauréate du Prix des Nations Unies pour la cause des Droits de l’Homme, reçu en 2013.
Ne pas saluer le travail remarquable que fournissent en silence le couple Salima-Msaad et Najia… sur la Palestine, les droits humains et tout récemment l’action menée à Grenoble pour redonner vie à l’esprit de la Tricontinentale ?
La Tricontinentale pour laquelle Mehdi Ben Barka s’est beaucoup investi avant d’être enlevé et assassiné par une coalition de criminels qui n’hésitent jamais à donner la vie aux engins de la mort, aux profits et à l’arracher aux humains.
La décision de relancer cette initiative contre l’oubli a été prise à Caen, chez Msaad et Salima.

Pour finir, un mot pour saluer l’audace de journalistes qui honorent leur profession défiant tous les obstacles. C’est le cas, entre autres, de Fatema Al Ifriqi, cette femme rossignol…
Le rossignol, qui comme chacun sait, refuse de bâtir son nid dans une cage pour ne pas léguer l’esclavage en héritage à ses petits.
J’en termine en remerciant tous ceux qui par leur courage et engagement nous rappellent que si la nature a doté l’Homme d’une colonne vertébrale c’est pour se tenir debout. Merci…

Hamid Benzekri

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