Nous exprimons toute notre solidarité aux camarades grévistes de la faim depuis le 17 décembre 2015, qui occupent actuellement à Tunis le local de l’Union Générale des Etudiants de Tunisie.
Ces anciens militants de l’UGET, pour la plupart actuels militants de l’Union des Diplômés Chômeurs de Tunisie payent de leur engagement politique sous le régime de Ben Ali et jusqu’à aujourd’hui un fichage du ministère de l’intérieur tunisien, qui les empêche d’accéder aux postes de la fonction publique.
Nous exigeons que le gouvernement actuel écoute enfin leurs revendications :
La suppression immédiate des listes noires !
Stop à la répression anti-syndicale et politique !
Pour l’ouverture de postes dans la fonction publique !
Ces 28 grévistes de la faim défendent les cas de plusieurs centaines.
Cette grève entamée depuis le 17 décembre 2015 est hautement symbolique, jour anniversaire à cinq ans du soulèvement populaire dont les revendications initiales étaient celles de la défense de la justice sociale, la dignité, et conte la précarité, l’exploitation, et la répression anti-syndicale et politique.
En effet cinq ans après, la situation de l’emploi en Tunisie ne s’est pas améliorée, bien au contraire.
Ceux qui se sont mobilisés sous Ben Ali et durant le soulèvement, ont payé pour certains de leur vie, les autres ont poursuivis leurs engagements pour un réel changement en Tunisie jusqu’à aujourd’hui, ce sont eux qui sont actuellement en grève de la faim !
C’est grâce aux chômeurs mobilisés massivement que le régime de Ben Ali a été déchu, aujourd’hui leur mobilisation se poursuit car la précarité et la répression sont identiques, ils ne lâcheront pas jusqu’à satisfaction de leurs revendications, et nous non plus via notre solidarité internationale !!
Le Groupe Afrique
du Secrétariat International de la CNT-F