Un réfugié en France arrêté et détenu au Maroc ; il est urgent que les autorités françaises interviennent

Zine El Abidine ERRADI, membre fondateur de la section Sidi Ifni de l’Association Marocaine des Droits Humains a été arrêté par les autorités marocaines le 4 avril 2018, à sa  descente de l’avion, alors qu’il se rendait au Maroc suite au décès de son père.

Ancien vice-président de la section Sidi Ifni de l’Association Marocaine des Droits Humains, M. ERRADI a payé au prix fort son engagement politique à maintes reprises. Il a en effet fait l’objet de multiples arrestations arbitraires et de détentions au cours desquelles il a été torturé, en raison de son engagement politique. Selon l’AMDH, tel fut son sort lors du mouvement social de Sidi Ifni en 2008 ou encore en 2012 alors qu’il rentrait à Laayoune, suite à sa rencontre avec le Rapporteur spécial de l’ONU sur la torture et la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.

Le 6 novembre 2014, alors qu’il participait, de nouveau, à une manifestation à Sidi Ifni, visant à réclamer l’ouverture d’une enquête sur la disparition d’un jeune de la ville, Lahcen AHARRA, M. ERRADI sera de nouveau inquiété par les autorités marocaines.

Craignant pour sa vie, il n’eut autre choix que de se réfugier en France. Compte tenu des persécutions qu’il a subies et des traitements inhumains et dégradants qu’il a endurés en raison de ses opinions politiques au sens de la Convention de Genève, M. ERRADI, s’est vu octroyer le statut de réfugié en France.

Depuis l’obtention de son statut de réfugié, M. ERRADI est placé sous la protection administrative et juridique de la France. Dans ce cadre, il avait eu une autorisation spéciale du Ministre de l’Intérieur pour se rendre aux obsèques de son père.

Faisant fi du statut administratif de M. ERRADI, les autorités marocaines ont décidé de l’arrêter dès son arrivée et de l’incarcérer au sein de la prison d’Ait Melloul après une procédure expéditive.

Il est urgent que les autorités françaises appellent l’Etat marocain à cesser, d’une part, d’incarcérer tout-e militant-e politique et d’autre part, à respecter l’interdiction absolue de pratiquer la torture sur tout-e détenu-e.

Maître OULED, son avocate en France, a contacté les autorités françaises pour leur rappeler qu’il est de leur responsabilité d’appeler à la libération immédiate de M. ERRADI et d’intervenir afin qu’il puisse regagner la France dans les meilleurs délais.

Pour tout contact :
Email : amdh.paris@gmail.com – Association Marocaine des Droits Humains Paris /Ile-de-
France (AMDH-Paris /IDF)
Me OULED – Avocate à la Cour – oacabinet@gmail.com

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