Les années de plomb au Maroc n’ont pas eu comme seule particularité la répression, la torture ou la détention. Elles ont également poussé un nombre de personnes à s’en aller, à choisir de s’établir loin mais à continuer de lutter.
Nombreux et nombreuses sont les marocain-e-s qui ont fui après une arrestation, une intimidation, une poursuite ou juste une peur, se retrouvant exilé-e-s en France et dans bien d’autres pays et rejoignant ainsi les nombreux-ses travailleur-se-s ayant quitté leurs pays pour des motifs socio-économiques.
Pour revenir sur les différents faits ayant poussé à l’exil et discuter de luttes/combats menés de loin pour les droits humains au Maroc, l’AMDH Paris/IDF a tenu à rendre hommage aux défenseur-e-s des droits humains à travers une soirée engagée marquée par les différents témoignages des un-e-s et des autres, un retour émouvant sur les persécutions, arrestations et disparitions des un-e-s et des autres, des récits autour de l’Union Nationale des Etudiant-e-s du Maroc (UNEM) et son organisation en France, des actions pour la vérité sur le sort des disparu-e-s et pour un Etat de Droits au Maroc. Le retour sur l’Amnistie de 1994 qui a permis à beaucoup d’exilé-e-s de retourner au Maroc après plusieurs années en France était également de la partie.
La déclaration universelle des droits de l’Homme stipule que « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays » (article 13, point 2) , « Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays « (article 14, point 1).
La soirée a également été l’occasion de créer des discussions intergénérationnelles et d’apprendre d’avantage sur les un-e-s et les autres. Elle a été animée par une prestation de l’artiste Hassane Masnaoui qui a repris son répertoire engagé et aussi par la remise d’attestation d’hommage/souvenirs aux différent-e-s invité-e-s.
Par : Le bureau de l’AMDH Paris/IDF