Cette année l’Association Marocaine des Droits Humains célèbre la fête des travailleur(euses) 2013 sous le slogan « Avec les chômeurs, la classe ouvrière et le Mouvement du 20 Février pour la défense du droit au travail, à la démocratie et à la justice sociale. »

Les droits des travailleurs (euses) sont souvent bafoués. L’Association Marocaine des Droits Humains intervient régulièrement pour défendre les travailleurs (euses) opprimé(e)s. A titre d’exemple, nous avons récemment eu des cas de violations de la législation de travail chez les mineurs journaliers de Jbel Aouam et chez les salarié(e)s de l’hôtel Sofitel, Jardin-des-Roses à Rabat.

On dénombre également de nombreux cas d’harcèlement sexuel quant aux femmes travailleuses dans leur lieu de travail. En 2007, l’hôtel Sofitel-Diwan s’est fait remarquer lors d’une affaire d’harcèlement sexuel sur des salariées. Les libertés syndicales sont bafouées. A Casablanca où de nombreuses usines de vêtements de marques françaises sont implantées, les ouvrières du textile qui se syndiquent sont systématiquement mises à l’écart ou licenciées.

Les militant(e)s de l’Association Nationale des Diplômés Chômeurs (ANDCM), soutenue par l’AMDH, sont également réprimé(e)s sans aucune considération pour leur droit de manifester. Ces hommes et ces femmes tiennent des Sit-in dans différentes villes du Maroc pour réclamer leur droit au travail et à la dignité. Cependant, l’Etat marocain, à l’accoutumé, réagit par la répression et la fuite en avant sans répondre aux revendications légitimes de ces militant(e)s. Ce 15 avril, les militants de l’ANDCM ont été sauvagement réprimé(e)s à Kenitra et à Al-Hoceima lors d’un sit-in pacifique. Suite à cela, le militant de l’AMDH-Kenitra, Mohamed Lemrini a été grièvement blessé lors de ces événements.

Les travailleurs(euses) subissent des conditions difficiles. Pour ces raisons ainsi que d’autres, l’AMDH-Paris/IDF appelle tout(e)s les militant(e)s à participer à la marche organisée le 1er Mai de la Bastille à la place de la Nation pour exprimer l’attachement de l’AMDH aux droits des travailleur(euse)s ainsi qu’au renforcement des liens entre le mouvement syndical, le mouvement des droits humains, le Mouvement du 20 Février et le mouvement des chômeurs pour la lutte pour la démocratie, l’égalité, la dignité, la justice sociale et les droits humains.

Par ce communiqué l’AMDH Paris/Ile DE France :

  • Appelle l’Etat marocain à la ratification du Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et toutes les conventions de l’Organisation Internationale du Travail.

  • Demande l’adaptation de la Constitution et de la législation marocaine avec les normes internationales dans le domaine des droits des travailleur(euse)s, droits énoncés notamment dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et dans les conventions internationales et les recommandations de l’Organisation internationale du Travail.

  • Demande le respect des droits syndicaux et appelle à l’abrogation de l’article 288 du code pénal qui réprime le droit de grève.

  • Demande le respect de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines et la suppression de toutes les discriminations salariales.

  • Dénonce les pratiques répressives envers les manifestant(e)s et les diplômés chômeurs lors des manifestations pacifiques au Maroc.

  • Exige la libération de tout(e)s les détenu(e)s politiques et d’opinion au Maroc.

Pour l’AMDH Paris/Ile de France

Le 30/04/2013

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