L’Association Marocaine des Droits Humains refuse catégoriquement toute intervention étrangère en Syrie et condamne la position officielle de menaces de la part des Etats-Unis d’Amérique et leurs alliés et appelle à la participation au sit-in de protestation prévu le lundi à Rabat.
Dans un contexte patent de violations de la légalité internationale ; du droit international humanitaire ainsi que du droit à l’autodétermination du peuple syrien, l’OTAN se prépare – sous la direction des Etats-Unis d’Amérique renforcés par leurs alliés au Moyen-Orient et dans le Golfe arabique- à lancer une offensive militaire contre la Syrie. A cet effet, les raisons invoquées sont l’implication des forces armées syriennes régulières dans l’utilisation d’armes chimiques dans la plaine de la Ghouta Damascène. Ces mêmes raisons rappellent à la face du monde l’occupation et la destruction de l’Irak, ainsi que tous les crimes qui s’ensuivirent à l’encontre du peuple irakien, de sa terre et de sa civilisation.
Le Bureau Central de l’Association Marocaine des Droits Humains dénonce vivement les crimes odieux et le climat de terreur installé, narguant la conscience humaniste universelle, à l’encontre des civils syriens innocents. Ces crimes, se déroulant dans une violation manifeste du droit international humanitaire ainsi que des conventions et traités internationaux relatifs aux droits humains, sont qualifiables de crimes de guerre auxquels ne peut être opposé le silence ou l’indifférence. Il est donc impératif, à cet égard, d’ouvrir une enquête internationale ayant pour objet de déterminer et de questionner les commanditaires et auteurs de ces crimes.
Aussi, le Bureau Central exprime :
– Son refus constant de toute intervention militaire contre la Syrie, et ce quels que soient les motifs ou les parties à la manœuvre
– Sa dénonciation de toutes les tentatives visant à faire avaliser une intervention par la communauté internationale afin de donner à celle-ci les aspects formels de la légalité
– Son appel à continuer d’enquêter sur l’utilisation des armes chimiques et sur la détermination des responsabilités ainsi que l’élargissement du champ d’enquête. Ce dernier devrait également englober l’ensemble des crimes de guerre ainsi que les destructions systématiques et méthodiques du patrimoine civilisationnel syrien depuis le début du conflit
– Son souhait de recourir aux instruments pacifiques internationaux aux fins d’arrêter cet engrenage guerrier et de donner les moyens au peuple syrien de s’autodéterminer librement
– Sa solidarité avec le peuple syrien face aux crimes auxquels il s’expose; le dernier étant celui de la Ghouta qui a vu le décès de centaines de civils innocents
– Sa dénonciation de la position officielle du Maroc et de la Ligue Arabe relative aux provocations des Etats-Unis d’Amérique et leurs alliés en Syrie.
Le Bureau Central